De nouvelles critiques visent XRP : des analystes qualifient le réseau de Ripple de « centralisé à tous égards »

L’analyste crypto Justin Bons a publié une critique acerbe, affirmant que l’architecture réseau de Ripple est « centralisée à tous les niveaux imaginables ». Ses commentaires ont déclenché une vague de discussions en ligne, ravivant la division historique entre les partisans de XRP et les chercheurs qui remettent en question la conception, la gouvernance et les fondements techniques du projet.

Bons n’a pas mâché ses mots. Il estime que XRP fonctionne avec une faible diversité de validateurs, un contrôle sous permission, aucune gouvernance significative des parties prenantes et « zéro sécurité économique ». Selon lui, le projet ne répond ni aux standards des réseaux de cryptomonnaies décentralisés, ni aux attentes d’une infrastructure financière moderne. Son argument : la structure de XRP accorde trop de contrôle à Ripple et à un petit groupe de validateurs, rendant trompeuses les affirmations de décentralisation.

La critique s’est accentuée lorsque Bons a ajouté que de nombreux investisseurs particuliers soutenant XRP « ont des connaissances limitées en crypto » et sont exploités par un récit qui ne correspond pas à la réalité technique de XRP. Il a même qualifié XRP de « coin des chauffeurs Uber », sous-entendant que son attrait provient davantage du marketing de surface que de fondamentaux solides.

XRP est extrêmement centralisé : sous permission, nombre de validateurs faible, aucune gouvernance des parties prenantes et zéro sécurité économique ! Il est centralisé à tous les niveaux imaginables. C’est criminel qu’ils prétendent être plus décentralisés que BTC et ETH ; XRP est une fraude/arnaque d’investissement !

— Justin Bons (@Justin_Bons) 7 décembre 2025

Le débat s’est intensifié lorsqu’un utilisateur a demandé si XRP devait être jugé selon les standards crypto ou ceux de la finance traditionnelle. Bons a répondu que XRP échoue sur les deux plans. Comparé à Bitcoin ou Ethereum, il estime que XRP manque de résistance à la censure, d’indépendance des validateurs et de sécurité économique. Et face à des systèmes traditionnels comme SWIFT, il considère que XRP n’offre toujours pas d’alternative convaincante. « XRP n’a aucun sens selon les deux perspectives », a-t-il écrit, ajoutant que « ce n’est pas non plus une alternative viable à SWIFT ».

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Un regard plus large sur cette critique de XRP

Le débat sur la décentralisation de XRP n’est pas nouveau. Ripple fait depuis des années l’objet d’un examen attentif concernant la composition des validateurs, les avoirs de l’entreprise et sa capacité à influencer le comportement du réseau. Les critiques comme Bons estiment que ces points sapent fondamentalement la promesse d’un réseau ouvert et minimisé en termes de confiance. Les partisans, eux, mettent en avant la rapidité de XRP, sa liquidité et son adoption dans les tests de règlements transfrontaliers.

C’est là que la division se fait nette : les chercheurs crypto traditionnels privilégient la décentralisation, tandis que la communauté XRP est souvent plus axée sur l’utilité, la liquidité et les usages institutionnels. La position de Bons reflète le premier groupe, pour qui la décentralisation est non négociable.

Bons soulève des points légitimes sur la distribution des validateurs et la structure de gouvernance. Selon les critères natifs à la crypto, XRP se rapproche effectivement de l’extrémité « centralisée » du spectre, surtout comparé à Bitcoin ou Ethereum. Cependant, XRP évolue aussi dans une niche axée sur le règlement optimisé, la conformité réglementaire et l’adoption en entreprise. Dans ce contexte, la décentralisation revêt une autre forme, parfois par nécessité.

Qualifier XRP d’« arnaque » est excessif, mais remettre en question son modèle de décentralisation ne l’est pas. XRP a des atouts, mais la décentralisation n’a jamais été son plus grand, et ce débat illustre comment les parties prenantes mettent en avant des valeurs différentes.

Pour l’instant, la conversation ne montre aucun signe d’essoufflement. Alors que XRP continue de se positionner comme un réseau de règlement transfrontalier, la tension entre idéaux de décentralisation et structure orientée entreprise restera l’un des débats majeurs autour de l’écosystème Ripple.

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