Le président de MicroStrategy (MSTR), Michael Saylor, a annoncé sur la plateforme X que la société avait acheté la semaine dernière 10 624 bitcoins à un prix moyen de 90 615 dollars par unité, pour une valeur totale d’environ 962,7 millions de dollars. Cet achat porte le total des bitcoins détenus par MicroStrategy à 660 624, pour un coût total d’acquisition d’environ 4,935 milliards de dollars, soit un prix moyen de 74 696 dollars par bitcoin.
La structure de détention derrière le cap des 660 000 bitcoins
(Source : MicroStrategy)
Avec ce dernier achat, MicroStrategy franchit le cap des 660 000 bitcoins détenus, un jalon important depuis l’adoption de sa stratégie bitcoin en août 2020. Les 660 624 bitcoins représentent environ 3,15 % de l’offre totale de bitcoins, fixée à 21 millions d’unités, faisant de MicroStrategy le plus grand détenteur institutionnel de bitcoins au monde, loin devant toute autre entreprise cotée.
Du point de vue du coût, MicroStrategy affiche un prix d’achat moyen de 74 696 dollars par bitcoin, alors que le cours actuel du bitcoin avoisine 90 774 dollars, soit une plus-value latente d’environ 21,5 %. Selon les données en temps réel de BitcoinTreasuries.NET, la valeur de marché des bitcoins détenus par MicroStrategy s’élève actuellement à environ 60 milliards de dollars, soit plus de 10,6 milliards de dollars de plus que son coût d’acquisition, pour un rendement non réalisé de 22 %, ce qui constitue une performance appréciable dans le contexte actuel.
Néanmoins, ce rendement demeure bien inférieur à celui des premiers achats. Les premiers bitcoins achetés par MicroStrategy l’ont été en août 2020, à un prix d’environ 11 000 dollars. Pris isolément, ces premières positions affichent un rendement supérieur à 700 %. Mais l’accumulation continue, notamment avec les achats importants réalisés aux prix élevés de 2024 et 2025, a relevé le coût moyen et donc réduit le rendement global. Cette dilution du coût est un effet inhérent à toute stratégie d’investissement continu.
S’agissant de la source de financement, MicroStrategy n’utilise pas ses flux de trésorerie propres pour acquérir des bitcoins. Elle finance ses achats par l’émission d’obligations convertibles, des levées de fonds en actions et des prêts à effet de levier. Cette stratégie permet à l’entreprise d’augmenter ses avoirs en bitcoins sans ponctionner sa trésorerie opérationnelle, mais accroît aussi les risques financiers. À ce jour, la dette de MicroStrategy atteint plusieurs milliards de dollars, dont la majeure partie est directement liée aux achats de bitcoins.
La stratégie du « capital numérique » de Saylor promue auprès des institutions
Lors de l’événement Bitcoin Middle East & North Africa organisé lundi à Abou Dhabi, Saylor a indiqué qu’il rencontrait régulièrement des fonds souverains et divers investisseurs, y compris des banquiers et gestionnaires de family offices, pour discuter du bitcoin. « Au fait, mon message est très simple : nous possédons désormais du capital numérique. Le bitcoin est du capital numérique, c’est de l’or numérique », a-t-il déclaré. « En plus du capital numérique, nous avons également une nouvelle classe d’actifs appelée crédit numérique. Le crédit numérique élimine la volatilité du capital et offre du rendement. »
Le concept de « capital numérique » développé par Saylor sous-tend toute la stratégie bitcoin de MicroStrategy. Il compare le bitcoin à l’or de l’ère numérique, estimant que sa rareté (limite de 21 millions d’unités), sa décentralisation et sa liquidité mondiale en font un outil idéal de réserve de valeur. Dans la finance traditionnelle, l’or, en tant que « capital physique », occupe une place prépondérante dans l’allocation d’actifs des banques centrales et des fonds souverains. Selon Saylor, le bitcoin, en tant que « capital numérique », jouera un rôle similaire dans la finance du futur.
Allant plus loin, Saylor introduit la notion de « crédit numérique », c’est-à-dire des produits de crédit adossés au bitcoin, tels que les prêts garantis par des bitcoins ou des obligations structurées sur le bitcoin. Ces produits permettent de neutraliser l’impact de la volatilité des prix pour les emprunteurs et les prêteurs, tout en générant du rendement pour les détenteurs. MicroStrategy incarne d’ailleurs ce modèle, puisque ses obligations convertibles sont en réalité des instruments de crédit implicitement adossés à son stock de bitcoins.
Saylor promeut cette théorie auprès des fonds souverains et des banques, cherchant à convaincre ces investisseurs institutionnels d’intégrer le bitcoin à leur allocation d’actifs. Les fonds souverains gèrent des milliers de milliards de dollars ; si ne serait-ce que 1 % de ces actifs étaient investis dans le bitcoin, cela représenterait des dizaines de milliards de dollars de demande. Certains fonds souverains du Moyen-Orient ont déjà manifesté un intérêt, des institutions comme MGX à Abou Dhabi ayant investi dans des projets liés au bitcoin, ce qui renforce la crédibilité du discours de Saylor.
Une levée de 1,44 milliard USD pour contrer le FUD du marché
MicroStrategy a récemment levé 1,44 milliard de dollars afin de dissiper la peur, l’incertitude et le doute (FUD) sur le marché. Selon le CEO Phong Le, le marché s’inquiétait de la capacité de l’entreprise à honorer ses dettes et ses obligations de paiement en cas de forte baisse du cours de l’action. « À l’époque, des rumeurs couraient selon lesquelles nous serions incapables de verser les dividendes, ce qui a entraîné une vague de ventes à découvert sur le bitcoin », a-t-il expliqué.
Cette levée de fonds de 1,44 milliard de dollars représente une réponse directe aux doutes du marché. Lorsque le cours de l’action a fortement chuté depuis ses sommets, les inquiétudes concernant la santé financière de l’entreprise se sont accrues. Étant donné que le modèle d’affaires de MicroStrategy dépend fortement du prix du bitcoin, une forte baisse du bitcoin combinée à une incapacité à rembourser la dette aurait pu forcer l’entreprise à liquider ses bitcoins à bas prix, déclenchant un cercle vicieux. Ces craintes se sont amplifiées sur les réseaux sociaux et les forums financiers, certains allant jusqu’à évoquer une crise de liquidité.
L’injection de 1,44 milliard de dollars a permis d’apaiser efficacement ces craintes. Ce financement renforce le bilan de MicroStrategy, assurant à l’entreprise une trésorerie suffisante à court terme pour honorer ses dettes arrivant à échéance et poursuivre ses activités. Plus important encore, cela envoie au marché le signal que MicroStrategy est encore capable de lever des fonds, et que les investisseurs institutionnels gardent confiance en sa stratégie bitcoin.
Cantor avait réduit l’objectif de cours de MicroStrategy de 60 %, tout en affirmant à ses clients que le risque de liquidation forcée était exagéré. Les analystes soulignent que la majeure partie de la dette de MicroStrategy est constituée d’obligations convertibles, dont les détenteurs sont incités à les convertir en actions plutôt qu’à exiger un remboursement en numéraire, afin de profiter de la valorisation potentielle du stock de bitcoins de la société. Par ailleurs, ces obligations présentent généralement un prix de conversion élevé, ce qui rend la conversion intéressante uniquement en cas de forte hausse du cours de l’action, réduisant ainsi la pression sur le remboursement à court terme.
Chute du cours de l’action et déconnexion avec la valeur des avoirs
Bien que l’action MicroStrategy se négocie actuellement autour de 178,99 dollars, soit une baisse de 51 % sur les 12 derniers mois, l’entreprise détient toujours plusieurs milliards de dollars de plus-values latentes sur ses bitcoins. Ce décalage entre la valeur boursière et la valeur intrinsèque des avoirs en bitcoins est l’aspect le plus déroutant de la logique d’investissement de MicroStrategy.
En théorie, le cours de l’action MicroStrategy devrait refléter la valeur de ses avoirs en bitcoins. Avec 660 624 bitcoins valorisés à environ 60 milliards de dollars et un coût d’acquisition de 49,35 milliards, la plus-value nette atteint près de 10,6 milliards de dollars. Pourtant, la capitalisation boursière de MicroStrategy (cours de l’action multiplié par le nombre total d’actions) reste bien inférieure à la valeur nette de ses avoirs en bitcoins, ce qui implique une importante décote de marché.
Cette décote s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, le risque d’endettement : MicroStrategy porte plusieurs milliards de dollars de dette, ce qui accentue les risques en cas de baisse du bitcoin. Ensuite, le risque lié à la gestion : le marché craint que la stratégie très agressive de Saylor sur le bitcoin ne mette l’entreprise en difficulté dans des conditions extrêmes. Enfin, le risque de liquidité : même si la valeur des bitcoins détenus est élevée, leur liquidation massive sur une courte période pourrait avoir un impact négatif sur le marché.
Pourtant, Saylor continue d’afficher une confiance sans faille dans le bitcoin, déclarant récemment sur les réseaux sociaux qu’il ne « renoncerait pas » à son investissement. Cette détermination rassure les investisseurs de long terme, tout en exacerbant les inquiétudes des spéculateurs à court terme.
Achats à contre-courant dans un contexte d’affaiblissement des flux sectoriels
Le dernier achat de bitcoins par MicroStrategy intervient alors que les trésoreries d’actifs numériques (DAT) ont connu en novembre leur mois le plus faible de l’histoire. Selon DefiLlama, les DAT n’ont enregistré que 1,32 milliard de dollars d’entrées ce mois-là, soit une baisse de 34 % par rapport à octobre. Les sociétés concentrées sur le bitcoin ont attiré plus de 1 milliard de dollars, dont 835 millions investis par MicroStrategy le 17 novembre. À l’inverse, les DAT axés sur l’ethereum ont subi des sorties nettes de 37 millions de dollars.
Dans ce contexte de ralentissement marqué des flux sectoriels, MicroStrategy poursuit ses achats massifs de bitcoins, illustrant la singularité et la détermination de sa stratégie. Cette approche à contre-courant pourrait s’avérer être une opportunité d’achat à bon compte, ou bien un risque de prise de relais sur des sommets, le résultat dépendant de l’évolution à long terme du bitcoin.
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MicroStrategy investit encore 960 millions de dollars ! Les avoirs en Bitcoin dépassent 660 000 BTC, un record historique
Le président de MicroStrategy (MSTR), Michael Saylor, a annoncé sur la plateforme X que la société avait acheté la semaine dernière 10 624 bitcoins à un prix moyen de 90 615 dollars par unité, pour une valeur totale d’environ 962,7 millions de dollars. Cet achat porte le total des bitcoins détenus par MicroStrategy à 660 624, pour un coût total d’acquisition d’environ 4,935 milliards de dollars, soit un prix moyen de 74 696 dollars par bitcoin.
La structure de détention derrière le cap des 660 000 bitcoins
(Source : MicroStrategy)
Avec ce dernier achat, MicroStrategy franchit le cap des 660 000 bitcoins détenus, un jalon important depuis l’adoption de sa stratégie bitcoin en août 2020. Les 660 624 bitcoins représentent environ 3,15 % de l’offre totale de bitcoins, fixée à 21 millions d’unités, faisant de MicroStrategy le plus grand détenteur institutionnel de bitcoins au monde, loin devant toute autre entreprise cotée.
Du point de vue du coût, MicroStrategy affiche un prix d’achat moyen de 74 696 dollars par bitcoin, alors que le cours actuel du bitcoin avoisine 90 774 dollars, soit une plus-value latente d’environ 21,5 %. Selon les données en temps réel de BitcoinTreasuries.NET, la valeur de marché des bitcoins détenus par MicroStrategy s’élève actuellement à environ 60 milliards de dollars, soit plus de 10,6 milliards de dollars de plus que son coût d’acquisition, pour un rendement non réalisé de 22 %, ce qui constitue une performance appréciable dans le contexte actuel.
Néanmoins, ce rendement demeure bien inférieur à celui des premiers achats. Les premiers bitcoins achetés par MicroStrategy l’ont été en août 2020, à un prix d’environ 11 000 dollars. Pris isolément, ces premières positions affichent un rendement supérieur à 700 %. Mais l’accumulation continue, notamment avec les achats importants réalisés aux prix élevés de 2024 et 2025, a relevé le coût moyen et donc réduit le rendement global. Cette dilution du coût est un effet inhérent à toute stratégie d’investissement continu.
S’agissant de la source de financement, MicroStrategy n’utilise pas ses flux de trésorerie propres pour acquérir des bitcoins. Elle finance ses achats par l’émission d’obligations convertibles, des levées de fonds en actions et des prêts à effet de levier. Cette stratégie permet à l’entreprise d’augmenter ses avoirs en bitcoins sans ponctionner sa trésorerie opérationnelle, mais accroît aussi les risques financiers. À ce jour, la dette de MicroStrategy atteint plusieurs milliards de dollars, dont la majeure partie est directement liée aux achats de bitcoins.
La stratégie du « capital numérique » de Saylor promue auprès des institutions
Lors de l’événement Bitcoin Middle East & North Africa organisé lundi à Abou Dhabi, Saylor a indiqué qu’il rencontrait régulièrement des fonds souverains et divers investisseurs, y compris des banquiers et gestionnaires de family offices, pour discuter du bitcoin. « Au fait, mon message est très simple : nous possédons désormais du capital numérique. Le bitcoin est du capital numérique, c’est de l’or numérique », a-t-il déclaré. « En plus du capital numérique, nous avons également une nouvelle classe d’actifs appelée crédit numérique. Le crédit numérique élimine la volatilité du capital et offre du rendement. »
Le concept de « capital numérique » développé par Saylor sous-tend toute la stratégie bitcoin de MicroStrategy. Il compare le bitcoin à l’or de l’ère numérique, estimant que sa rareté (limite de 21 millions d’unités), sa décentralisation et sa liquidité mondiale en font un outil idéal de réserve de valeur. Dans la finance traditionnelle, l’or, en tant que « capital physique », occupe une place prépondérante dans l’allocation d’actifs des banques centrales et des fonds souverains. Selon Saylor, le bitcoin, en tant que « capital numérique », jouera un rôle similaire dans la finance du futur.
Allant plus loin, Saylor introduit la notion de « crédit numérique », c’est-à-dire des produits de crédit adossés au bitcoin, tels que les prêts garantis par des bitcoins ou des obligations structurées sur le bitcoin. Ces produits permettent de neutraliser l’impact de la volatilité des prix pour les emprunteurs et les prêteurs, tout en générant du rendement pour les détenteurs. MicroStrategy incarne d’ailleurs ce modèle, puisque ses obligations convertibles sont en réalité des instruments de crédit implicitement adossés à son stock de bitcoins.
Saylor promeut cette théorie auprès des fonds souverains et des banques, cherchant à convaincre ces investisseurs institutionnels d’intégrer le bitcoin à leur allocation d’actifs. Les fonds souverains gèrent des milliers de milliards de dollars ; si ne serait-ce que 1 % de ces actifs étaient investis dans le bitcoin, cela représenterait des dizaines de milliards de dollars de demande. Certains fonds souverains du Moyen-Orient ont déjà manifesté un intérêt, des institutions comme MGX à Abou Dhabi ayant investi dans des projets liés au bitcoin, ce qui renforce la crédibilité du discours de Saylor.
Une levée de 1,44 milliard USD pour contrer le FUD du marché
MicroStrategy a récemment levé 1,44 milliard de dollars afin de dissiper la peur, l’incertitude et le doute (FUD) sur le marché. Selon le CEO Phong Le, le marché s’inquiétait de la capacité de l’entreprise à honorer ses dettes et ses obligations de paiement en cas de forte baisse du cours de l’action. « À l’époque, des rumeurs couraient selon lesquelles nous serions incapables de verser les dividendes, ce qui a entraîné une vague de ventes à découvert sur le bitcoin », a-t-il expliqué.
Cette levée de fonds de 1,44 milliard de dollars représente une réponse directe aux doutes du marché. Lorsque le cours de l’action a fortement chuté depuis ses sommets, les inquiétudes concernant la santé financière de l’entreprise se sont accrues. Étant donné que le modèle d’affaires de MicroStrategy dépend fortement du prix du bitcoin, une forte baisse du bitcoin combinée à une incapacité à rembourser la dette aurait pu forcer l’entreprise à liquider ses bitcoins à bas prix, déclenchant un cercle vicieux. Ces craintes se sont amplifiées sur les réseaux sociaux et les forums financiers, certains allant jusqu’à évoquer une crise de liquidité.
L’injection de 1,44 milliard de dollars a permis d’apaiser efficacement ces craintes. Ce financement renforce le bilan de MicroStrategy, assurant à l’entreprise une trésorerie suffisante à court terme pour honorer ses dettes arrivant à échéance et poursuivre ses activités. Plus important encore, cela envoie au marché le signal que MicroStrategy est encore capable de lever des fonds, et que les investisseurs institutionnels gardent confiance en sa stratégie bitcoin.
Cantor avait réduit l’objectif de cours de MicroStrategy de 60 %, tout en affirmant à ses clients que le risque de liquidation forcée était exagéré. Les analystes soulignent que la majeure partie de la dette de MicroStrategy est constituée d’obligations convertibles, dont les détenteurs sont incités à les convertir en actions plutôt qu’à exiger un remboursement en numéraire, afin de profiter de la valorisation potentielle du stock de bitcoins de la société. Par ailleurs, ces obligations présentent généralement un prix de conversion élevé, ce qui rend la conversion intéressante uniquement en cas de forte hausse du cours de l’action, réduisant ainsi la pression sur le remboursement à court terme.
Chute du cours de l’action et déconnexion avec la valeur des avoirs
Bien que l’action MicroStrategy se négocie actuellement autour de 178,99 dollars, soit une baisse de 51 % sur les 12 derniers mois, l’entreprise détient toujours plusieurs milliards de dollars de plus-values latentes sur ses bitcoins. Ce décalage entre la valeur boursière et la valeur intrinsèque des avoirs en bitcoins est l’aspect le plus déroutant de la logique d’investissement de MicroStrategy.
En théorie, le cours de l’action MicroStrategy devrait refléter la valeur de ses avoirs en bitcoins. Avec 660 624 bitcoins valorisés à environ 60 milliards de dollars et un coût d’acquisition de 49,35 milliards, la plus-value nette atteint près de 10,6 milliards de dollars. Pourtant, la capitalisation boursière de MicroStrategy (cours de l’action multiplié par le nombre total d’actions) reste bien inférieure à la valeur nette de ses avoirs en bitcoins, ce qui implique une importante décote de marché.
Cette décote s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, le risque d’endettement : MicroStrategy porte plusieurs milliards de dollars de dette, ce qui accentue les risques en cas de baisse du bitcoin. Ensuite, le risque lié à la gestion : le marché craint que la stratégie très agressive de Saylor sur le bitcoin ne mette l’entreprise en difficulté dans des conditions extrêmes. Enfin, le risque de liquidité : même si la valeur des bitcoins détenus est élevée, leur liquidation massive sur une courte période pourrait avoir un impact négatif sur le marché.
Pourtant, Saylor continue d’afficher une confiance sans faille dans le bitcoin, déclarant récemment sur les réseaux sociaux qu’il ne « renoncerait pas » à son investissement. Cette détermination rassure les investisseurs de long terme, tout en exacerbant les inquiétudes des spéculateurs à court terme.
Achats à contre-courant dans un contexte d’affaiblissement des flux sectoriels
Le dernier achat de bitcoins par MicroStrategy intervient alors que les trésoreries d’actifs numériques (DAT) ont connu en novembre leur mois le plus faible de l’histoire. Selon DefiLlama, les DAT n’ont enregistré que 1,32 milliard de dollars d’entrées ce mois-là, soit une baisse de 34 % par rapport à octobre. Les sociétés concentrées sur le bitcoin ont attiré plus de 1 milliard de dollars, dont 835 millions investis par MicroStrategy le 17 novembre. À l’inverse, les DAT axés sur l’ethereum ont subi des sorties nettes de 37 millions de dollars.
Dans ce contexte de ralentissement marqué des flux sectoriels, MicroStrategy poursuit ses achats massifs de bitcoins, illustrant la singularité et la détermination de sa stratégie. Cette approche à contre-courant pourrait s’avérer être une opportunité d’achat à bon compte, ou bien un risque de prise de relais sur des sommets, le résultat dépendant de l’évolution à long terme du bitcoin.