Alerte de Fitch : L’accélération de l’adoption de la blockchain par les banques américaines pourrait entraîner une dégradation de leur notation, augmentant ainsi la pression sur leurs coûts de financement
(Contexte préalable : Paolo Ardoino, PDG de Tether : « Les attaques de S&P sont notre plus grande fierté ! » Réaction à l’inscription de l’USDT comme « junk rating »)
(Complément de contexte : Les achats de Bitcoin par Tether font chuter l’USDT – « S&P attribue la pire note » : la part croissante d’actifs risqués augmente le risque de décorrélation)
Le 7 décembre, heure de la côte Est, Fitch Ratings a publié un rapport retentissant, pointant du doigt les banques américaines qui, après l’assouplissement de la réglementation sous l’administration Trump, se sont engagées activement dans la blockchain et les actifs numériques. Si elles ne disposent pas de pare-feu suffisants, leur notation pourrait être abaissée, ce qui entraînerait une hausse de leurs coûts de financement. Pour Wall Street, il s’agit d’un avertissement plus glacial qu’une nuit d’hiver à Manhattan.
La pression de la notation derrière l’attrait des commissions
Pour les grandes banques telles que JPMorgan, Bank of America ou Wells Fargo, la blockchain signifie des paiements plus rapides, des règlements automatisés via smart contracts, et de nouveaux revenus liés aux commissions. Pourtant, Fitch a mis en évidence dans ses modèles un autre calcul : si l’exposition aux cryptos se concentre, les revenus additionnels ne suffiront pas à compenser la volatilité, les risques de conformité et opérationnels. Le rapport précise :
« Des revenus stables issus des commissions ne suffisent pas à compenser la volatilité, les risques de conformité et d’exploitation. »
Si la notation baisse, les taux des émissions interbancaires, des obligations prioritaires et des levées de fonds sur les marchés de capitaux augmenteront, ce qui réduira directement la marge nette d’intérêt. Autrement dit, en ramassant la pièce de la crypto, les banques pourraient faire tomber leur immense coffre-fort rempli de capitaux.
L’effet domino du retrait des dépôts au profit des stablecoins
Fitch et Moody’s se concentrent sur l’expansion rapide des stablecoins. Lorsque les clients déplacent leurs dépôts en dollars vers les stablecoins, la base de liquidité des banques s’érode, créant une « désintermédiation des dépôts ». Les émetteurs de stablecoins utilisent généralement des bons du Trésor américain comme réserves ; en cas de panique et de rachats massifs, ils devront vendre ces bons, créant une pression baissière sur le marché obligataire qui pourrait rejaillir sur l’ensemble du système financier. Par ailleurs, la « dollarisation de l’ombre » qui marginalise les mécanismes de tarification et de règlement en dollars américains émerge, posant une bombe à retardement pour la domination monétaire de la Fed à long terme.
Feu vert réglementaire, feu rouge sur la notation
Les signaux politiques sont partagés. En novembre, l’OCC (Office of the Comptroller of the Currency) a publié une lettre interprétative autorisant les banques à détenir une petite quantité d’actifs numériques à des fins opérationnelles, semblant donner le feu vert aux réseaux de paiement basés sur la blockchain. Toutefois, Fitch souligne que dès que l’exposition devient « concentrée » ou « significative », la notation sera pénalisée. Les banques se retrouvent donc face à un dilemme : les grandes institutions bien capitalisées pourront peut-être arbitrer entre revenus et coûts, mais les banques moyennes et petites, avides de percée, risquent de ne pas pouvoir supporter le prix d’une dégradation de la notation.
Avec l’avancée du « 2025 GENIUS Act », Wall Street doit maintenir un équilibre entre l’adoption de nouvelles sources de revenus et la préservation de ses notations de crédit. Le rapport de Fitch trace une ligne claire : l’innovation est possible, mais elle doit reposer sur une stricte isolation des risques. Pour les banques, la question n’est plus « peut-on le faire », mais « jusqu’à quel point sans payer plus cher son financement ». Sur cette poutre d’équilibre de plus en plus étroite, chaque pas oblige Wall Street à réévaluer sa perception du risque, du rendement et de la réputation.
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Fitch avertit : elle abaissera la note de crédit des banques détenant trop de bitcoins
Alerte de Fitch : L’accélération de l’adoption de la blockchain par les banques américaines pourrait entraîner une dégradation de leur notation, augmentant ainsi la pression sur leurs coûts de financement
(Contexte préalable : Paolo Ardoino, PDG de Tether : « Les attaques de S&P sont notre plus grande fierté ! » Réaction à l’inscription de l’USDT comme « junk rating ») (Complément de contexte : Les achats de Bitcoin par Tether font chuter l’USDT – « S&P attribue la pire note » : la part croissante d’actifs risqués augmente le risque de décorrélation)
Le 7 décembre, heure de la côte Est, Fitch Ratings a publié un rapport retentissant, pointant du doigt les banques américaines qui, après l’assouplissement de la réglementation sous l’administration Trump, se sont engagées activement dans la blockchain et les actifs numériques. Si elles ne disposent pas de pare-feu suffisants, leur notation pourrait être abaissée, ce qui entraînerait une hausse de leurs coûts de financement. Pour Wall Street, il s’agit d’un avertissement plus glacial qu’une nuit d’hiver à Manhattan.
La pression de la notation derrière l’attrait des commissions Pour les grandes banques telles que JPMorgan, Bank of America ou Wells Fargo, la blockchain signifie des paiements plus rapides, des règlements automatisés via smart contracts, et de nouveaux revenus liés aux commissions. Pourtant, Fitch a mis en évidence dans ses modèles un autre calcul : si l’exposition aux cryptos se concentre, les revenus additionnels ne suffiront pas à compenser la volatilité, les risques de conformité et opérationnels. Le rapport précise : « Des revenus stables issus des commissions ne suffisent pas à compenser la volatilité, les risques de conformité et d’exploitation. »
Si la notation baisse, les taux des émissions interbancaires, des obligations prioritaires et des levées de fonds sur les marchés de capitaux augmenteront, ce qui réduira directement la marge nette d’intérêt. Autrement dit, en ramassant la pièce de la crypto, les banques pourraient faire tomber leur immense coffre-fort rempli de capitaux.
L’effet domino du retrait des dépôts au profit des stablecoins Fitch et Moody’s se concentrent sur l’expansion rapide des stablecoins. Lorsque les clients déplacent leurs dépôts en dollars vers les stablecoins, la base de liquidité des banques s’érode, créant une « désintermédiation des dépôts ». Les émetteurs de stablecoins utilisent généralement des bons du Trésor américain comme réserves ; en cas de panique et de rachats massifs, ils devront vendre ces bons, créant une pression baissière sur le marché obligataire qui pourrait rejaillir sur l’ensemble du système financier. Par ailleurs, la « dollarisation de l’ombre » qui marginalise les mécanismes de tarification et de règlement en dollars américains émerge, posant une bombe à retardement pour la domination monétaire de la Fed à long terme.
Feu vert réglementaire, feu rouge sur la notation Les signaux politiques sont partagés. En novembre, l’OCC (Office of the Comptroller of the Currency) a publié une lettre interprétative autorisant les banques à détenir une petite quantité d’actifs numériques à des fins opérationnelles, semblant donner le feu vert aux réseaux de paiement basés sur la blockchain. Toutefois, Fitch souligne que dès que l’exposition devient « concentrée » ou « significative », la notation sera pénalisée. Les banques se retrouvent donc face à un dilemme : les grandes institutions bien capitalisées pourront peut-être arbitrer entre revenus et coûts, mais les banques moyennes et petites, avides de percée, risquent de ne pas pouvoir supporter le prix d’une dégradation de la notation.
Avec l’avancée du « 2025 GENIUS Act », Wall Street doit maintenir un équilibre entre l’adoption de nouvelles sources de revenus et la préservation de ses notations de crédit. Le rapport de Fitch trace une ligne claire : l’innovation est possible, mais elle doit reposer sur une stricte isolation des risques. Pour les banques, la question n’est plus « peut-on le faire », mais « jusqu’à quel point sans payer plus cher son financement ». Sur cette poutre d’équilibre de plus en plus étroite, chaque pas oblige Wall Street à réévaluer sa perception du risque, du rendement et de la réputation.
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