La startup française d'IA Mistral AI vient de sécuriser un financement massif de 1,7 milliard d'euros ($2 billion), avec le fabricant néerlandais d'équipements de puces ASML en tête. Je suis cette affaire de près, car elle représente un mouvement de pouvoir significatif dans la tentative de l'Europe de contester la domination américaine en matière d'IA.
ASML a investi 1,3 milliard d'euros, affirmant détenir une participation de 11 % et devenant le plus grand actionnaire de Mistral. Cela propulse la valorisation de Mistral à un incroyable 11,7 milliards d'euros, en faisant la société d'IA la plus précieuse d'Europe. Assez impressionnant pour une entreprise fondée par d'anciens chercheurs de Google DeepMind et de Meta.
Ce qui me frappe dans ce partenariat, c'est à quel point il semble délibérément européen. Alors que des géants américains comme OpenAI, Google et Meta dominent les titres, Mistral se positionne comme le champion européen. Leur PDG Arthur Mensch a été très vocal sur le développement de modèles de raisonnement spécifiquement optimisés pour les langues européennes - une stratégie de différenciation astucieuse à mon avis.
Le gouvernement français semble également parier sur cela. Le président Macron a publiquement exhorté les citoyens français à télécharger le chatbot de Mistral “Le Chat” au lieu de ChatGPT. L'application a atteint 1 million de téléchargements en deux semaines après son lancement - pas mal, bien que toujours éclipsée par les concurrents américains.
La logique industrielle a du sens. ASML, qui fabrique les machines de lithographie avancées essentielles à la production de puces, pourrait intégrer les modèles d'IA de Mistral dans son portefeuille d'équipements semi-conducteurs. Ils ont même nommé l'ancien ministre français des Finances Bruno Le Maire comme conseiller, renforçant ainsi leurs liens français.
D'autres investisseurs rejoignant ce tour incluent DST Global, Andreessen Horowitz, General Catalyst, Index Ventures, Bpifrance, Lightspeed et Nvidia. La participation de ce dernier est particulièrement intéressante compte tenu de sa position dominante dans le matériel d'IA.
Mistral a récemment mis à jour Le Chat avec des capacités de mémoire et un montage d'image avancé, se rapprochant de l'égalité des fonctionnalités avec ses rivaux américains. Mais je me demande si ces améliorations sont suffisantes pour vraiment défier la position d'OpenAI sur le marché.
Ce funding représente la tentative la plus sérieuse de l'Amérique à établir sa souveraineté en matière d'IA. Mais la question demeure : même 1,7 milliard € peut-il combler l'écart avec les géants technologiques américains qui ont eu des années d'avance et des ressources largement supérieures ? Je suis sceptique, mais au moins maintenant, il y a un véritable concurrent européen dans la course.
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Mistral AI s'associe à ASML pour lever 1,7 milliard d'euros
La startup française d'IA Mistral AI vient de sécuriser un financement massif de 1,7 milliard d'euros ($2 billion), avec le fabricant néerlandais d'équipements de puces ASML en tête. Je suis cette affaire de près, car elle représente un mouvement de pouvoir significatif dans la tentative de l'Europe de contester la domination américaine en matière d'IA.
ASML a investi 1,3 milliard d'euros, affirmant détenir une participation de 11 % et devenant le plus grand actionnaire de Mistral. Cela propulse la valorisation de Mistral à un incroyable 11,7 milliards d'euros, en faisant la société d'IA la plus précieuse d'Europe. Assez impressionnant pour une entreprise fondée par d'anciens chercheurs de Google DeepMind et de Meta.
Ce qui me frappe dans ce partenariat, c'est à quel point il semble délibérément européen. Alors que des géants américains comme OpenAI, Google et Meta dominent les titres, Mistral se positionne comme le champion européen. Leur PDG Arthur Mensch a été très vocal sur le développement de modèles de raisonnement spécifiquement optimisés pour les langues européennes - une stratégie de différenciation astucieuse à mon avis.
Le gouvernement français semble également parier sur cela. Le président Macron a publiquement exhorté les citoyens français à télécharger le chatbot de Mistral “Le Chat” au lieu de ChatGPT. L'application a atteint 1 million de téléchargements en deux semaines après son lancement - pas mal, bien que toujours éclipsée par les concurrents américains.
La logique industrielle a du sens. ASML, qui fabrique les machines de lithographie avancées essentielles à la production de puces, pourrait intégrer les modèles d'IA de Mistral dans son portefeuille d'équipements semi-conducteurs. Ils ont même nommé l'ancien ministre français des Finances Bruno Le Maire comme conseiller, renforçant ainsi leurs liens français.
D'autres investisseurs rejoignant ce tour incluent DST Global, Andreessen Horowitz, General Catalyst, Index Ventures, Bpifrance, Lightspeed et Nvidia. La participation de ce dernier est particulièrement intéressante compte tenu de sa position dominante dans le matériel d'IA.
Mistral a récemment mis à jour Le Chat avec des capacités de mémoire et un montage d'image avancé, se rapprochant de l'égalité des fonctionnalités avec ses rivaux américains. Mais je me demande si ces améliorations sont suffisantes pour vraiment défier la position d'OpenAI sur le marché.
Ce funding représente la tentative la plus sérieuse de l'Amérique à établir sa souveraineté en matière d'IA. Mais la question demeure : même 1,7 milliard € peut-il combler l'écart avec les géants technologiques américains qui ont eu des années d'avance et des ressources largement supérieures ? Je suis sceptique, mais au moins maintenant, il y a un véritable concurrent européen dans la course.