Les données du PIB australien pour le troisième trimestre sont tombées : une hausse de 0,4 % en variation trimestrielle.
Ça ne paraît pas énorme ? Mais l’économiste David Bassanese ne partage pas cet avis. Selon lui, la demande est bel et bien en train de s’élargir.
En examinant de près les chiffres, on constate que cette croissance ne repose pas sur un seul moteur. Les investissements des entreprises augmentent, la consommation reste dynamique, le marché du logement se redresse et même les dépenses publiques sont en hausse. Si les entreprises osent investir, c’est qu’elles ont confiance en l’avenir ; une consommation soutenue signifie que les ménages ont de l’argent à dépenser ; la reprise immobilière profite à toute la chaîne industrielle ; et lorsque le gouvernement augmente ses dépenses, le lancement de projets d’infrastructures accélère le cycle économique.
Avec ce cocktail gagnant, la conséquence est claire : une baisse des taux d’intérêt ? Cela semble de moins en moins probable.
Pourquoi ? Une baisse des taux est généralement un stimulant utilisé par la banque centrale en cas de faiblesse de l’économie. Or, l’économie australienne dispose actuellement de nombreux moteurs de croissance et la demande continue de progresser. Dans ce contexte, la banque centrale n’a aucune raison d’assouplir sa politique. Les anticipations du marché évoluent : il y a peu de chances que la Reserve Bank of Australia intervienne à court terme.
Bien sûr, l’économie n’est jamais figée. Quelle sera l’évolution de la situation internationale ? Les politiques publiques vont-elles changer brusquement ? Quid de la trajectoire de l’inflation ? Ces facteurs peuvent rebattre les cartes à tout moment. Tirer des conclusions sur l’orientation future de la politique monétaire à partir d’un seul trimestre de PIB serait donc prématuré.
Rester attentif aux prochaines publications de données, c’est la seule vraie stratégie. Car sur les marchés financiers, l’écart entre les attentes et les données réelles vaut souvent plus que les chiffres eux-mêmes.
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Anon4461
· 12-12 14:42
La reprise économique en Australie n'est pas aussi lente qu'on le pensait, la perspective de baisse des taux a été directement anéantie.
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LidoStakeAddict
· 12-10 13:33
Le rebond de l'économie australienne semble forcer la banque centrale à maintenir sa politique, les attentes de baisse de taux étant désormais inadmissibles.
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CounterIndicator
· 12-09 20:22
0,4 % peut sembler modeste, mais avec plusieurs moteurs en action, c’est une toute autre histoire. La probabilité d’une baisse des taux diminue effectivement.
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GasGuru
· 12-09 20:07
0,4 %, ça ne paraît pas grand-chose, mais c’est plusieurs moteurs qui tournent en même temps : les entreprises osent investir, les consommateurs dépensent, l’immobilier repart aussi. À ce rythme, la banque centrale va vraiment devoir tenir le cap.
Les données du PIB australien pour le troisième trimestre sont tombées : une hausse de 0,4 % en variation trimestrielle.
Ça ne paraît pas énorme ? Mais l’économiste David Bassanese ne partage pas cet avis. Selon lui, la demande est bel et bien en train de s’élargir.
En examinant de près les chiffres, on constate que cette croissance ne repose pas sur un seul moteur. Les investissements des entreprises augmentent, la consommation reste dynamique, le marché du logement se redresse et même les dépenses publiques sont en hausse. Si les entreprises osent investir, c’est qu’elles ont confiance en l’avenir ; une consommation soutenue signifie que les ménages ont de l’argent à dépenser ; la reprise immobilière profite à toute la chaîne industrielle ; et lorsque le gouvernement augmente ses dépenses, le lancement de projets d’infrastructures accélère le cycle économique.
Avec ce cocktail gagnant, la conséquence est claire : une baisse des taux d’intérêt ? Cela semble de moins en moins probable.
Pourquoi ? Une baisse des taux est généralement un stimulant utilisé par la banque centrale en cas de faiblesse de l’économie. Or, l’économie australienne dispose actuellement de nombreux moteurs de croissance et la demande continue de progresser. Dans ce contexte, la banque centrale n’a aucune raison d’assouplir sa politique. Les anticipations du marché évoluent : il y a peu de chances que la Reserve Bank of Australia intervienne à court terme.
Bien sûr, l’économie n’est jamais figée. Quelle sera l’évolution de la situation internationale ? Les politiques publiques vont-elles changer brusquement ? Quid de la trajectoire de l’inflation ? Ces facteurs peuvent rebattre les cartes à tout moment. Tirer des conclusions sur l’orientation future de la politique monétaire à partir d’un seul trimestre de PIB serait donc prématuré.
Rester attentif aux prochaines publications de données, c’est la seule vraie stratégie. Car sur les marchés financiers, l’écart entre les attentes et les données réelles vaut souvent plus que les chiffres eux-mêmes.