Source : CryptoNewsNet
Titre original : Qu’est-ce que la transition Madhugiri de Polygon ?
Lien original :
Contexte et développement
Polygon, une solution de mise à l’échelle de couche 2 sur Ethereum, s’est longtemps concentré sur la fourniture de transactions efficaces et rentables pour les applications décentralisées. La transition Madhugiri représente une mise à jour importante de sa chaîne (PoS) (Proof-of-Stake), conçue pour améliorer la performance tout en maintenant la compatibilité avec les systèmes existants.
Nommée d’après un fort historique en Inde, cette transition s’appuie sur des améliorations précédentes comme Bhilai et Rio, marquant une étape supplémentaire dans les efforts continus de Polygon pour soutenir des cas d’utilisation à volume élevé, tels que les paiements globaux et la tokenisation d’actifs du monde réel. Elle a été activée le 9 décembre 2025, au bloc 80 084 800, vers 10h00 UTC, sans intervention des utilisateurs ou des développeurs.
La transition découle de l’engagement de Polygon envers des améliorations itératives, visant à résoudre les goulets d’étranglement en termes de débit et de fiabilité du réseau. Avant Madhugiri, la chaîne PoS gérait environ 1 000 transactions par seconde (TPS), mais l’adoption croissante — notamment via des intégrations avec des entreprises telles que Revolut, Mastercard et BlackRock — nécessitait une capacité accrue.
Les développeurs ont proposé cette mise à jour via les propositions d’amélioration de Polygon (PIPs), qui ont été soumises à la gouvernance communautaire et testées sur le testnet Amoy avant le déploiement sur le mainnet. Ce processus a permis de minimiser les perturbations, la chaîne continuant de fonctionner sans interruption durant la transition. Selon les annonces officielles, la mise à jour s’aligne avec la feuille de route Fusaka d’Ethereum, intégrant des propositions d’amélioration compatibles (EIPs) pour renforcer la sécurité et l’interopérabilité.
Le calendrier de la transition coïncide avec la feuille de route plus large “Gigagas” de Polygon, qui vise à faire évoluer le réseau pour traiter des milliards de transactions quotidiennes. En permettant des paramètres configurables, Madhugiri réduit la nécessité de futures transitions, permettant des ajustements via des votes de gouvernance plus simples.
Cette approche s’inspire des leçons tirées des précédentes améliorations, où la durée fixe des blocs limitait la flexibilité. La Fondation Polygon a détaillé à l’avance le compte à rebours et les spécificités, en insistant sur la transparence pour les opérateurs de nœuds devant mettre à jour leur version logicielle.
Principaux changements techniques
Au cœur de la transition Madhugiri, plusieurs modifications au niveau du protocole sont introduites via deux PIPs principales et trois EIPs. La PIP-75 standardise le temps de consensus à une seconde, ce qui accélère la production de blocs et permet une précision inférieure à la seconde dans les configurations futures.
Ce changement facilite la finalisation plus rapide des transactions, essentielle pour des applications nécessitant une faible latence, comme les processeurs de paiement. Par ailleurs, la PIP-74 impose l’inclusion des transactions StateSync — utilisées pour le pontage d’actifs depuis Ethereum — dans les corps de blocs en tant que transactions système à gaz zéro. Cela rend les événements StateSync prouvables et observables, simplifiant la mise en œuvre client et améliorant la fiabilité des indexeurs et des processus de snap-sync.
Sur le plan de la sécurité, la transition active l’EIP-7823, l’EIP-7825 et l’EIP-7883 issus de la mise à niveau Fusaka d’Ethereum. L’EIP-7823 impose une limite supérieure de 8192 bits sur les champs de base, d’exposant et de module pour le précompile MODEXP, afin d’éviter des demandes computationnelles excessives. L’EIP-7825 plafonne la limite maximale de gaz par transaction à 32 millions, garantissant qu’aucune transaction unique ne domine un bloc et stabilise le temps de validation.
Enfin, l’EIP-7883 revalorise l’opération MODEXP pour mieux refléter l’usage des ressources, en éliminant les vecteurs potentiels de déni de service (DoS) en supprimant les cas limites sous-évalués. Collectivement, ces EIPs renforcent la sécurité de la Machine Virtuelle d’Ethereum (EVM) sur Polygon, la rapprochant davantage des standards d’Ethereum.
De plus, la mise à jour augmente la limite de gaz par bloc de 30 millions à 45 millions, permettant d’inclure davantage de données transactionnelles par bloc. Cet ajustement, combiné à la réduction du temps de consensus à une seconde, contribue directement aux gains de performance sans compromettre la décentralisation.
Améliorations de la performance et de la stabilité
Le résultat le plus notable de Madhugiri est une augmentation de 33 % du débit du réseau, portant la capacité de Polygon à environ 1 400 TPS. Pour mettre cela en perspective, la chaîne pourrait théoriquement traiter toutes les 33,6 milliards de paiements ACH effectués aux États-Unis en 2024, avec plus de 25 % de sa capacité inutilisée.
Un consensus plus rapide réduit la latence, rendant le réseau plus réactif pour des applications en temps réel. Les améliorations de stabilité proviennent d’un meilleur synchronisme des nœuds, où l’inclusion de StateSync et la limitation du gaz minimisent les risques lors des pics de charge, réduisant la probabilité d’arrêts ou de réorganisations de la chaîne.
Les opérateurs de nœuds bénéficient d’une synchronisation plus fiable, la mise à jour simplifiant la validation des blocs. Lors des tests, ces changements ont démontré une disponibilité constante, même sous stress simulé. Pour les entreprises utilisant Polygon pour des actifs tokenisés ou des paiements, cela signifie moins d’interruptions et une meilleure prévisibilité.
Implications pour l’écosystème
Pour les utilisateurs quotidiens et les développeurs d’applications décentralisées, Madhugiri ne nécessite aucune modification — wallets, ponts et contrats intelligents restent entièrement fonctionnels. Cependant, la mise à jour ouvre de nouvelles possibilités, comme le déploiement de dApps plus complexes nécessitant des volumes de transactions plus importants.
Les développeurs peuvent désormais planifier des architectures évolutives, sachant que les futures augmentations de débit, jusqu’à 5 000 TPS via la prochaine mise à jour Rio, peuvent être implémentées sans refonte majeure. Cette flexibilité positionne Polygon comme une alternative robuste à d’autres solutions de couche 2, notamment pour les besoins en débit élevé.
La transition renforce également le rôle de Polygon dans le paysage plus large de la blockchain. En supportant les EIPs Fusaka d’Ethereum, elle garantit une compatibilité à long terme, permettant des transferts d’actifs fluides et des modèles de sécurité partagée.
Conclusion
Madhugiri prépare le terrain pour l’évolution de Polygon vers un réseau “de qualité institutionnelle” capable de finance à l’échelle mondiale. Les futures transitions pourront désormais ajuster les temps de bloc via la gouvernance, ouvrant la voie à une efficacité accrue sans les défis de coordination liés aux transitions majeures.
Alors que Polygon poursuit son initiative Gigagas, les parties prenantes peuvent anticiper une croissance soutenue de la capacité, pouvant répondre aux exigences des entreprises à des niveaux sans précédent. Cette transition offre non seulement des bénéfices immédiats mais démontre aussi l’approche méthodique de Polygon en matière de mise à l’échelle, assurant la place du réseau en tant qu’acteur clé de l’infrastructure décentralisée.
Cette page peut inclure du contenu de tiers fourni à des fins d'information uniquement. Gate ne garantit ni l'exactitude ni la validité de ces contenus, n’endosse pas les opinions exprimées, et ne fournit aucun conseil financier ou professionnel à travers ces informations. Voir la section Avertissement pour plus de détails.
Hardfork Madhugiri de Polygon : augmentation de 33 % du débit et explications des améliorations techniques
Source : CryptoNewsNet Titre original : Qu’est-ce que la transition Madhugiri de Polygon ? Lien original : Contexte et développement
Polygon, une solution de mise à l’échelle de couche 2 sur Ethereum, s’est longtemps concentré sur la fourniture de transactions efficaces et rentables pour les applications décentralisées. La transition Madhugiri représente une mise à jour importante de sa chaîne (PoS) (Proof-of-Stake), conçue pour améliorer la performance tout en maintenant la compatibilité avec les systèmes existants.
Nommée d’après un fort historique en Inde, cette transition s’appuie sur des améliorations précédentes comme Bhilai et Rio, marquant une étape supplémentaire dans les efforts continus de Polygon pour soutenir des cas d’utilisation à volume élevé, tels que les paiements globaux et la tokenisation d’actifs du monde réel. Elle a été activée le 9 décembre 2025, au bloc 80 084 800, vers 10h00 UTC, sans intervention des utilisateurs ou des développeurs.
La transition découle de l’engagement de Polygon envers des améliorations itératives, visant à résoudre les goulets d’étranglement en termes de débit et de fiabilité du réseau. Avant Madhugiri, la chaîne PoS gérait environ 1 000 transactions par seconde (TPS), mais l’adoption croissante — notamment via des intégrations avec des entreprises telles que Revolut, Mastercard et BlackRock — nécessitait une capacité accrue.
Les développeurs ont proposé cette mise à jour via les propositions d’amélioration de Polygon (PIPs), qui ont été soumises à la gouvernance communautaire et testées sur le testnet Amoy avant le déploiement sur le mainnet. Ce processus a permis de minimiser les perturbations, la chaîne continuant de fonctionner sans interruption durant la transition. Selon les annonces officielles, la mise à jour s’aligne avec la feuille de route Fusaka d’Ethereum, intégrant des propositions d’amélioration compatibles (EIPs) pour renforcer la sécurité et l’interopérabilité.
Le calendrier de la transition coïncide avec la feuille de route plus large “Gigagas” de Polygon, qui vise à faire évoluer le réseau pour traiter des milliards de transactions quotidiennes. En permettant des paramètres configurables, Madhugiri réduit la nécessité de futures transitions, permettant des ajustements via des votes de gouvernance plus simples.
Cette approche s’inspire des leçons tirées des précédentes améliorations, où la durée fixe des blocs limitait la flexibilité. La Fondation Polygon a détaillé à l’avance le compte à rebours et les spécificités, en insistant sur la transparence pour les opérateurs de nœuds devant mettre à jour leur version logicielle.
Principaux changements techniques
Au cœur de la transition Madhugiri, plusieurs modifications au niveau du protocole sont introduites via deux PIPs principales et trois EIPs. La PIP-75 standardise le temps de consensus à une seconde, ce qui accélère la production de blocs et permet une précision inférieure à la seconde dans les configurations futures.
Ce changement facilite la finalisation plus rapide des transactions, essentielle pour des applications nécessitant une faible latence, comme les processeurs de paiement. Par ailleurs, la PIP-74 impose l’inclusion des transactions StateSync — utilisées pour le pontage d’actifs depuis Ethereum — dans les corps de blocs en tant que transactions système à gaz zéro. Cela rend les événements StateSync prouvables et observables, simplifiant la mise en œuvre client et améliorant la fiabilité des indexeurs et des processus de snap-sync.
Sur le plan de la sécurité, la transition active l’EIP-7823, l’EIP-7825 et l’EIP-7883 issus de la mise à niveau Fusaka d’Ethereum. L’EIP-7823 impose une limite supérieure de 8192 bits sur les champs de base, d’exposant et de module pour le précompile MODEXP, afin d’éviter des demandes computationnelles excessives. L’EIP-7825 plafonne la limite maximale de gaz par transaction à 32 millions, garantissant qu’aucune transaction unique ne domine un bloc et stabilise le temps de validation.
Enfin, l’EIP-7883 revalorise l’opération MODEXP pour mieux refléter l’usage des ressources, en éliminant les vecteurs potentiels de déni de service (DoS) en supprimant les cas limites sous-évalués. Collectivement, ces EIPs renforcent la sécurité de la Machine Virtuelle d’Ethereum (EVM) sur Polygon, la rapprochant davantage des standards d’Ethereum.
De plus, la mise à jour augmente la limite de gaz par bloc de 30 millions à 45 millions, permettant d’inclure davantage de données transactionnelles par bloc. Cet ajustement, combiné à la réduction du temps de consensus à une seconde, contribue directement aux gains de performance sans compromettre la décentralisation.
Améliorations de la performance et de la stabilité
Le résultat le plus notable de Madhugiri est une augmentation de 33 % du débit du réseau, portant la capacité de Polygon à environ 1 400 TPS. Pour mettre cela en perspective, la chaîne pourrait théoriquement traiter toutes les 33,6 milliards de paiements ACH effectués aux États-Unis en 2024, avec plus de 25 % de sa capacité inutilisée.
Un consensus plus rapide réduit la latence, rendant le réseau plus réactif pour des applications en temps réel. Les améliorations de stabilité proviennent d’un meilleur synchronisme des nœuds, où l’inclusion de StateSync et la limitation du gaz minimisent les risques lors des pics de charge, réduisant la probabilité d’arrêts ou de réorganisations de la chaîne.
Les opérateurs de nœuds bénéficient d’une synchronisation plus fiable, la mise à jour simplifiant la validation des blocs. Lors des tests, ces changements ont démontré une disponibilité constante, même sous stress simulé. Pour les entreprises utilisant Polygon pour des actifs tokenisés ou des paiements, cela signifie moins d’interruptions et une meilleure prévisibilité.
Implications pour l’écosystème
Pour les utilisateurs quotidiens et les développeurs d’applications décentralisées, Madhugiri ne nécessite aucune modification — wallets, ponts et contrats intelligents restent entièrement fonctionnels. Cependant, la mise à jour ouvre de nouvelles possibilités, comme le déploiement de dApps plus complexes nécessitant des volumes de transactions plus importants.
Les développeurs peuvent désormais planifier des architectures évolutives, sachant que les futures augmentations de débit, jusqu’à 5 000 TPS via la prochaine mise à jour Rio, peuvent être implémentées sans refonte majeure. Cette flexibilité positionne Polygon comme une alternative robuste à d’autres solutions de couche 2, notamment pour les besoins en débit élevé.
La transition renforce également le rôle de Polygon dans le paysage plus large de la blockchain. En supportant les EIPs Fusaka d’Ethereum, elle garantit une compatibilité à long terme, permettant des transferts d’actifs fluides et des modèles de sécurité partagée.
Conclusion
Madhugiri prépare le terrain pour l’évolution de Polygon vers un réseau “de qualité institutionnelle” capable de finance à l’échelle mondiale. Les futures transitions pourront désormais ajuster les temps de bloc via la gouvernance, ouvrant la voie à une efficacité accrue sans les défis de coordination liés aux transitions majeures.
Alors que Polygon poursuit son initiative Gigagas, les parties prenantes peuvent anticiper une croissance soutenue de la capacité, pouvant répondre aux exigences des entreprises à des niveaux sans précédent. Cette transition offre non seulement des bénéfices immédiats mais démontre aussi l’approche méthodique de Polygon en matière de mise à l’échelle, assurant la place du réseau en tant qu’acteur clé de l’infrastructure décentralisée.