Le week-end dernier, une information a circulé dans le cercle : la chaîne d’approvisionnement en terres rares d’un pays d’Asie de l’Est commence à connaître des perturbations.
Commençons par les données. Ce pays importe près de 70 % de ses oxydes de terres rares d’un grand pays — moteurs, automobiles, robots, voire industries de défense sensibles, tout repose sur cette ligne d’approvisionnement. Aujourd’hui, le processus d’approbation s’allonge, les seuils de conformité se durcissent, et bien que personne ne parle d’« embargo », les entreprises commencent déjà à ressentir la pression.
Ce qui est intéressant, c’est que cette opération est plutôt mesurée. Il ne s’agit pas de couper l’approvisionnement d’un coup, mais de resserrer progressivement la valve — en conservant une marge de négociation tout en exprimant clairement la position. Parallèlement, il y a aussi des petits gestes sur le plan militaire : dans la zone maritime autour des Ryukyu, des avions de chasse ont été radarlockés, sans ouverture du feu, mais ce signal d’avertissement tactique est déjà suffisamment clair.
Impact à court terme ? Certaines PME dépendantes des terres rares pourraient faire face à une hausse des coûts ou à des retards de livraison. À long terme, les parties affectées chercheront forcément des solutions de substitution — technologies de recyclage, sources minières australiennes, chaînes d’approvisionnement en Asie du Sud-Est, tous ces plans sont en cours de développement.
Mais le vrai enjeu ne réside pas dans l’extraction minière, mais dans la phase post-extraction. La purification, la séparation, la fabrication de matériaux de haute technologie, ce sont là les véritables remparts. Même en investissant massivement dès maintenant, se libérer totalement de cette dépendance prendra au moins 5 à 10 ans.
La guerre des chaînes d’approvisionnement n’a jamais été aussi simple que la simple guerre commerciale. Pour nous, qui surveillons les risques macroéconomiques, l’histoire des terres rares rappelle une chose : le pouvoir de fixer les prix des ressources est parfois plus mortel que la puissance de calcul ou la liquidité.
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WhaleMinion
· Il y a 1h
Mince, le cou coincé en terres rares est-il vraiment gros, et il faudra 5 à 10 ans pour s’en débarrasser ? Ensuite, il faudra manger de la terre pendant quelques années
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MetaMisfit
· 12-11 06:56
Putain, c'est pour ça que je dis toujours que la chaîne d'approvisionnement est la véritable arme.
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MetaverseMigrant
· 12-11 06:55
Seriner lentement la valve est une astuce vraiment efficace, changer la situation sans faire de bruit
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MemecoinTrader
· 12-11 06:51
yo le vrai alpha ici c'est d'observer comment les monopoles de ressources compressent les courbes d'offre... c'est franchement le playbook psyops classique. tout le monde regarde le théâtre géopolitique alors que l'argent circule réellement à travers les goulets d'étranglement de la raffinage. 5-10 ans pour se découpler ? c'est une *fenêtre narrative* à exploiter fr fr
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ser_ngmi
· 12-11 06:43
Manipuler la chaîne d'approvisionnement, cela a déjà été expérimenté dans le Web3, et maintenant le monde réel commence aussi à s'y mettre.
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LayerZeroEnjoyer
· 12-11 06:33
Le problème des goulets d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement n'est vraiment pas prêt de se terminer, le pouvoir de fixation des prix des ressources est en effet une arme nucléaire invisible... Une période de 5 à 10 ans est une estimation prudente, pour être honnête, la véritable mise en place d'un système de substitution dépend de qui prendra la première grande initiative.
Le week-end dernier, une information a circulé dans le cercle : la chaîne d’approvisionnement en terres rares d’un pays d’Asie de l’Est commence à connaître des perturbations.
Commençons par les données. Ce pays importe près de 70 % de ses oxydes de terres rares d’un grand pays — moteurs, automobiles, robots, voire industries de défense sensibles, tout repose sur cette ligne d’approvisionnement. Aujourd’hui, le processus d’approbation s’allonge, les seuils de conformité se durcissent, et bien que personne ne parle d’« embargo », les entreprises commencent déjà à ressentir la pression.
Ce qui est intéressant, c’est que cette opération est plutôt mesurée. Il ne s’agit pas de couper l’approvisionnement d’un coup, mais de resserrer progressivement la valve — en conservant une marge de négociation tout en exprimant clairement la position. Parallèlement, il y a aussi des petits gestes sur le plan militaire : dans la zone maritime autour des Ryukyu, des avions de chasse ont été radarlockés, sans ouverture du feu, mais ce signal d’avertissement tactique est déjà suffisamment clair.
Impact à court terme ? Certaines PME dépendantes des terres rares pourraient faire face à une hausse des coûts ou à des retards de livraison. À long terme, les parties affectées chercheront forcément des solutions de substitution — technologies de recyclage, sources minières australiennes, chaînes d’approvisionnement en Asie du Sud-Est, tous ces plans sont en cours de développement.
Mais le vrai enjeu ne réside pas dans l’extraction minière, mais dans la phase post-extraction. La purification, la séparation, la fabrication de matériaux de haute technologie, ce sont là les véritables remparts. Même en investissant massivement dès maintenant, se libérer totalement de cette dépendance prendra au moins 5 à 10 ans.
La guerre des chaînes d’approvisionnement n’a jamais été aussi simple que la simple guerre commerciale. Pour nous, qui surveillons les risques macroéconomiques, l’histoire des terres rares rappelle une chose : le pouvoir de fixer les prix des ressources est parfois plus mortel que la puissance de calcul ou la liquidité.