La négociation, en fin de compte, c'est une lutte avec ses propres émotions.

J'ai vu trop de personnes — lorsqu'elles réalisent des profits, elles deviennent euphorique, et lorsqu'elles subissent des pertes, elles paniquent. Excitation, peur, cupidité, ces trois émotions se succèdent, pouvant faire passer l'analyse rationnelle au second plan.

Une fois que l'émotion prend le dessus, que vous ne regardez plus les graphiques ni les données, et que vous agissez à l'instinct, que se passe-t-il ? Plusieurs pièges vous attendent :

**Distorsion cognitive**. Soit vous gonflez votre confiance jusqu'au ciel, pensant être un génie de la trading, en augmentant frénétiquement votre position ; soit vous êtes paralysé par la peur, et même lorsque l'opportunité se présente, vous n'osez pas agir. Les deux extrêmes sont mortels.

**Opérations impulsives**. Le manque de discipline mène à — ne pas couper ses pertes quand il faudrait, ou poursuivre des hausses que l'on ne devrait pas. Dans ces moments, les pertes ont souvent tendance à s'amplifier.

**Aversion à la perte**. Une petite perte vous fait peur, et vous n'osez plus ouvrir de position par la suite. Les fluctuations à court terme sont amplifiées à l'infini, et vous manquez les opportunités suivantes.

# Les montagnes russes émotionnelles du trader

Bien que l'état d'esprit de chacun soit différent, la majorité des traders traversent ces 14 émotions typiques. Elles forment un cycle — de l'excitation euphorique, jusqu'à l'anxiété panique, pour finir en déprime et confusion.

Voici deux exemples les plus représentatifs :

**Période d'euphorie** : après plusieurs trades gagnants consécutifs, on se sent invincible. C'est là que le danger est le plus grand — on pense comprendre le marché, on commence à ignorer la gestion des risques, et on ouvre des positions de plus en plus importantes. La confiance excessive est un signe précurseur de pertes.

**Période de peur** : lorsque le marché s'inverse soudainement, l'état d'esprit s'effondre. Ce n'est plus basé sur une analyse, mais laissé à la domination de la panique — on coupe ses positions à la hâte ou on n'ose même plus toucher au marché. La peur peut vous faire sortir prématurément, ou tout simplement...