Plusieurs pensent que la hausse des taux du yen n'est qu'une simple ajustement de taux, mais en réalité ce n'est pas si simple. Sur quoi le Japon a-t-il basé son économie depuis trente ans ? Sur la logique de l'arbitrage à faible taux d'intérêt. Maintenant que ce pilier s'effondre, ce n'est pas une question de cycle, mais un changement systémique. En revanche, la baisse des taux par la Fed n'est qu'une opération cyclique, les deux ne sont pas du tout au même niveau.

Le marché pense généralement que « tout a été intégré dans les attentes », mais je trouve cette évaluation trop optimiste. La restructuration de la dette japonaise combinée à l'assouplissement du dollar constitue une double pression. Les capitaux mondiaux doivent retrouver de nouvelles destinations, ce processus ne se terminera pas en un ou deux mois. Si une baisse des taux devait vraiment avoir lieu, il faudrait liquider des positions d'arbitrage de plusieurs billions de dollars, ce qui provoquerait d'énormes ondes de choc.

Et le BTC dans tout ça ? Actuellement, c'est un peu gênant. À court terme, il doit encore être évalué en dollars, et en période de resserrement de la liquidité, il sera aussi impacté. Mais à long terme, la valeur de cette crypto réside dans sa capacité à sortir du système monétaire traditionnel, dont les règles sont figées et ne changent pas, avec des coûts de décision faibles pour les institutions. Cela attire beaucoup de capitaux en quête d'efficacité. La période autour du halving voit aussi un affaiblissement progressif de cet effet, pour finalement revenir à la création de valeur dans l'essence financière.

Ma pensée est simple : survivre d'abord, maîtriser les risques, puis attendre patiemment le point d'inflexion du nouveau cycle.