Une chute de plus de 17 % de la puissance de calcul mondiale en une semaine — derrière ce chiffre se cache une opération de vérification ciblée des exploitations minières dans la région du Xinjiang. Selon les informations, au moins 400 000 machines de minage ont été mises hors ligne simultanément, faisant chuter la puissance totale du réseau, qui est passée de son pic à 988 EH/s.

Ce n’est pas une petite perturbation. Cette région, grâce à son électricité bon marché, contribuait à environ 14 % de la puissance de minage mondiale. Bien que son activité ait été interdite depuis 2021, la puissance de calcul y fonctionnait toujours en silence. Le signal de reprise du mois dernier semble avoir irrité les régulateurs, qui ont lancé une opération ciblée.

À court terme, l’impact est tangible. La chute soudaine de la puissance de calcul signifie une baisse du taux de hachage du réseau, ce qui, en théorie, le rend plus vulnérable aux attaques. Mais il y a une contradiction intéressante : avant le prochain ajustement de difficulté, les mineurs encore en ligne verront leurs revenus de minage augmenter. Pour la plupart des petits mineurs, c’est une occasion de respirer un peu.

Des problématiques plus profondes émergent. Les mineurs doivent désormais faire face à un vrai choix : continuer à opérer dans l’ombre sur le dark web ou migrer vers des marchés conformes comme les États-Unis ou le Kazakhstan ? Historiquement, il est probable que les pools de minage américains et kazakhs deviennent les principaux bénéficiaires.

Cet événement agit comme un miroir. Il met en lumière la dépendance du réseau Bitcoin à la politique énergétique de certaines régions — ce qui le rend vulnérable. Mais d’un autre côté, c’est aussi une épreuve pour la promesse de "décentralisation". La puissance de calcul doit être redistribuée et circuler à l’échelle mondiale, ce qui pourrait renforcer la résilience du réseau à long terme.

Et pour les détenteurs ? L’émotion du marché à court terme peut fluctuer, mais la logique fondamentale de BTC et ETH ne change pas. Après chaque douleur liée à la migration de la puissance de calcul, le réseau se répare et évolue. Plutôt que de paniquer, il vaut mieux profiter de cette occasion pour examiner ces actifs profondément enracinés dans des écosystèmes solides et soutenus par une communauté. Ces projets ont souvent la capacité de traverser les cycles.