Dans une économie dominée par des agents IA, les données sont à la fois l'actif le plus précieux et le secret le plus difficile à partager.

Par exemple, un agent IA de trading quantitatif maîtrise une stratégie de profit exclusive, tandis qu’un autre détient des données précieuses sur le sentiment du marché. Tous deux souhaitent collaborer, mais ont peur de dévoiler leur jeu en premier. C’est le dilemme classique des "îlots de données" — comment assurer une collaboration confidentielle sur une blockchain transparente ?

La clé pour résoudre ce problème réside dans l’application combinée de la cryptographie entièrement homomorphe (FHE) et des preuves à divulgation nulle de connaissance (Zero-Knowledge Proofs). Imaginez que l’agent IA puisse mettre ses données dans une "enveloppe" cryptée, puis l’envoyer sur le réseau. La merveille, c’est que les nœuds de validation n’ont pas besoin d’ouvrir l’enveloppe pour effectuer des calculs mathématiques ou des vérifications logiques sur son contenu.

Comment cela fonctionne-t-il concrètement ? Par exemple, pour vérifier si "le rendement de cette stratégie de trading l’année dernière a dépassé 20%", le nœud peut exécuter un algorithme directement sur les données cryptées, produisant un résultat également crypté de "oui" ou "non", accompagné d’une preuve à divulgation nulle comme sceau de confiance.

Les avantages sont évidents — l’agent IA peut prouver au monde ses capacités et la valeur de ses données, sans révéler aucun secret essentiel. Un robot de trading peut démontrer qu’il détient des informations privilégiées sans divulguer leur contenu précis ; un agent de prêt peut prouver sa cote de crédit sans dévoiler son historique de transactions.

Une telle conception fait de la blockchain un arbitre neutre et un hub d’échange d’informations, permettant enfin à la vie privée et à la transparence de faire la paix.