Une expérience intrigante vient de se dérouler : un analyste de Deutsche Bank a mis l'IA à l'épreuve de manière peu conventionnelle. Il a rédigé lui-même un poème de fin d'année, puis a demandé à ChatGPT d'en générer un autre, avant de solliciter Gemini de Google pour juger les deux œuvres sans savoir laquelle était laquelle.

C'est là que ça devient fou—Gemini a choisi le poème écrit par l'IA comme étant le gagnant. Mais vient alors le rebondissement : le juge IA a en réalité deviné qu'il avait été écrit par un humain, en estimant qu'il était « trop bon pour que l'IA puisse le produire ».

Ce moment illustre parfaitement quelque chose de fascinant sur la façon dont nous percevons l'intelligence artificielle en ce moment. Nous sommes à ce point d'inflexion étrange où les productions de l'IA peuvent être véritablement impressionnantes, mais nous portons encore ces hypothèses sur ce que les machines peuvent ou ne peuvent pas faire. L'ironie ? Le système même qui a créé le poème supérieur n'a pas pu imaginer que cette réussite vienne de lui-même.

C'est un rappel que nos modèles mentaux des capacités de l'IA ont du retard par rapport aux capacités réelles elles-mêmes.